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8 janvier 2008 2 08 /01 /janvier /2008 18:07

 
Les recherches concernant la grippe aviaire progressent à pas de géants. Un laboratoire suédois s'est livré à de nombreuses études concernant le mode de transmission inter-espèces de cette maladie, et vient de publier dans la revue scientifique Mon cul sur la commode les résultats de ses expériences, dont voici un compte-rendu abrégé que nous espérons toutefois fidèle :

  

« CONFIGURATION 1
Du poulet à l'autruche.

Nous prenons un poulet atteint de grippe aviaire et le plaçons dans une cage contenant une autruche adulte. Les deux animaux s'observent un temps puis vaquent à leurs occupations. Au bout de six heures, l'autruche ne semble pas affectée. Au bout de douze heures non plus. Au bout de dix-huit heures, l'équipe de chercheurs va acheter des sandwichs à la cafétéria. Au bout de vingt-quatre heures, l'autruche montre des signes d'impatience en battant des ailes. Au bout de trente heures, l'équipe de chercheurs montre à son tour des signes d'impatience en tapant du pied. Au bout de trentre-six heures, le poulet meurt, mais l'autruche semble pour sa part en parfaite santé. Au bout de quarante-deux heures, l'autruche meurt car nous avons oublié de la nourrir.

Bilan de l'expérience : il semble que la grippe aviaire ne soit pas transmissible du poulet à l'autruche.

CONFIGURATION 2De l'oie sauvage au rhinocéros.

Nous prenons une oie sauvage atteinte de grippe aviaire et la plaçons dans un enclos contenant un rhinocéros. Le rhinocéros et l'oie sauvage sympathisent rapidement. Ils jouent à cache-cache en poussant des petits cris aigüs, et le rhinocéros aide l'oie sauvage à se dégager lorsque celle-ci se prend un patte dans le grillage de l'enclos. Au bout de dix heures, l'oie sauvage meurt. Le rhinocéros, très affecté, pleure abondamment. L'équipe de chercheurs tente de le consoler, mais en vain. Au bout de quinze heures, le rhinocéros meurt de chagrin.

Bilan de l'expérience : le rhinocéros est un animal très sensible, mais la grippe aviaire ne semble pas transmissible de l'oie sauvage au rhinocéros.

CONFIGURATION 3Du pigeon à l'alligator.

Nous prenons un pigeon atteint de grippe aviaire et le mettons en présence d'un alligator. L'alligator mange le pigeon. Au bout de dix heures, aucun signe de maladie quelconque. 

CONFIGURATION 4Du dromadaire à l'alligator.

Nous prenons un dromadaire atteint de grippe aviaire (rare) et le mettons en présence d'un alligator. L'alligator mange le dromadaire. Au bout de quinze heures, toujours rien.

CONFIGURATION 5 — Du diplodocus à l'alligator.

Nous prenons un diplodocus atteint de grippe aviaire (très rare) et le mettons en présence d'un alligator. L'alligator mange le diplodocus. Au bout de vingt heures, nib, que dalle.

CONFIGURATION 6Du curé de campagne à l'alligator.

Nous prenons un curé de campagne atteint de grippe aviaire (exceptionnel) et le mettons en présence d'un alligator. L'alligator mange le curé de campagne. Au bout de trente heures, il est en pleine forme et réclame un cure-dents.
 
CONFIGURATION 7 — Il nous les brise, cet alligator.

Nous prenons des tas d'animaux atteints de grippe aviaire et les jetons sur l'alligator, qui les mange tous les uns après les autres. Au bout de deux ans, il a pris quarante kilos mais ne manifeste aucun problème de santé particulier. 

CONFIGURATION 8Mise à mort.

Nous tirons à bout portant sur l'alligator, qui s'effondre. La Société Protectrice des Animaux nous fait un procès, mais s'ils savaient combien ça coûte de nourrir un alligator, ils ne la ramèneraient pas !

Bilan : l'alligator bouffe tout ce qui bouge et ne tombe jamais malade.

CONFIGURATION 9De la fourmi à l'étourneau.

Une fois le corps de l'alligator évacué, nous prenons une fourmi atteinte de grippe aviaire (inexistant) et la plaçons entre les plumes d'un étourneau. Très vite, l'étourneau manifeste des signes de mauvaise santé : il tousse, a de la température et se mouche tout le temps. Au bout de deux heures, il meurt. Au bout de quatre heures, il commence à sentir mauvais. Au bout de douze heures, le service d'hygiène du laboratoire nous intime l'ordre de jeter sa dépouille aux ordures.

Bilan : la grippe aviaire semble être transmissible de la fourmi à l'étourneau.

CONFIGURATION 10De l'étourneau à l'homme

Nous prenons un étourneau atteint de grippe aviaire et forçons un homme à le manger cru. Celui-ci est atteint d'une indigestion, vomit tripes et boyaux, mais ne semble pas développer la maladie. Au bout de vingt-quatre heures, le ministère nous annonce qu'il nous coupe les crédits et qu'une enquète est en cours. Nous décrétons que nos expériences se sont montrées concluantes et quittons le pays sans laisser d'adresse. » 

 

Gageons que, grâce à ce travail exemplaire, les lumières de la Science sauront très prochainement triompher du terrible danger qui nous menace ! 

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commentaires

R
Excellent Ronald ! <br /> J'apprécie pleinement ton humour et ton talent
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